Mercy-le-Haut 1914-1918

Mercy-le-Haut 1914-1918

Les poilus de Mercy-le-Haut et Boudrezy

Les poilus de Mercy-le-Haut et Boudrezy

 

Article rédigé avec les contributions de C. Lefort, JF Dalmard et JJ Jouve

 

 

LES POILUS DE MERCY-LE-HAUT ET BOUDREZY

 

En août 1914, Mercy-le-Haut et Boudrezy comptent environ 30 à 35 hommes mobilisés. Cela représente 8 à 9% des habitants domiciliés dans la commune. Cette proportion est conforme à la moyenne nationale.

 

Dès fin août 1914, le front est à proximité de Verdun, Mercy-le-Haut est de l'autre côté du front, en territoire envahi. Pendant les 4 années de guerre, les mobilisés de Mercy-le-Haut et Boudrezy sont coupés de leur famille restée au pays. Ils n'ont pratiquement pas de nouvelles. Les permissions ne leur permettent pas de revoir leurs proches: beaucoup n'ont pas d'endroit où aller (voir le chapitre "Nos poils à Reuilly" dans la catégorie "Annexe").

 

Parmi ces soldats, 9 d'entre eux sont morts pour la France.

 

A l'aide de différents documents, nous avons reconstitué la liste de ces soldats. A ce stade, il s'agit encore d'une liste approximative.

 

  • ADAM Ernest, mort pour la France
  • ADAM Paul
  • AUBRION Gabriel, Croix de Guerre
  • AUBRION Georges
  • AUBRION Julien
  • AUBRION Lucien
  • AUBRION Paul Alexandre
  • BOMBARDIER Albert
  • BOMBARDIER Jean-Baptiste
  • BOMBARDIER Paul
  • BOMBARDIER René
  • CARE Lucien-Ernest
  • CARE Pierre
  • COLLIGNON Jean (voir les souvenirs de guerre dans Témoignages)
  • COLLIGNON René, Légion d'Honneur
  • FELTGEN Eugène, mort pour la France
  • FRANCOIS Jean-Léon
  • GOEURIOT François
  • HENRY René, mort pour la France
  • JACOB Norbert, prisonnier
  • JAMIN Ernest
  • JESPAS Justin Joseph Emile, mort pour la France
  • LAGRANGE François Alexis, mort pour la France
  • LEBRUN Gabriel
  • LEFORT Elie, mort pour la France
  • LEFORT Jean
  • LEGROSDIDIER Henri
  • LEPAGE Léon Alphonse, mort pour la France
  • L'HUILLIER Albert Joseph, mort pour la France
  • L'HUILLIER Louis
  • MUTELET Eugène
  • NOIRJEAN Marie-Georges, mort pour la France
  • PECCAVY Pascal
  • PEPIN Xavier
  • PERIDON Victor
  • PIERGA Felix
  • SABOURET Henri
  • THIRION Lucien
  • WEBER Alphonse

On trouvera dans le chapitre  "Les soldats de Mercy-le-Haut tombés au champ d'honneur" les informations disponibles sur les soldats Morts pour la France. 

 

Pour les autres soldats, nous donnons ci-dessous les quelques informations disponibles. Si un internaute constate des erreurs, ou s'il possède des informations ou documents complémentaires (photos), merci de contacter l'auteur du site.:

 

 

ADAM Paul

 

Paul ADAM est né le 26 avril 1887 à Mercy-le-Haut. Il est le fils de Joseph ADAM, cordonnier à Mercy-le-Haut, et de Marie Rose LECOMTE, son épouse.

Il est maréchal ferrant, puis travaille dans les chemins de fer de l'Est.

Paul ADAM est maintenu à son emploi au titre des chemins de fer pendant la guerre. Cependant, en 1915, il passe un avis de recherche de ses grands-parents dans le Bulletin de Meurthe-et-Moselle. Selon cette annonce, il serait incorporé au 164ème RI. (contradiction à clarfier !) 

 

Adam Paul B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 14 décembre 1915

 

Après la guerre, Paul ADAM travaille comme ouvrier-ajusteur dans les chemins de fer de l'Est. Il décède le 13 juillet 1935 à Longuyon.

 

 

AUBRION Gabriel

 

 Gabriel AUBRION est né à Mercy-le-Haut en 1883. Ses parents sont Jules AUBRION et Pauline, née COLLIGNON.

 

En 1918, Gabriel AUBRION est deux fois en permission à Paris, en janvier et en avril. Il est à la caserne de Reuilly. Il appartient au 5ème régiment d’artillerie à pied, 18ème batterie.

 

Aubrion Gabriel B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 27 janvier 1918

 

Gabriel AUBRION est décoré de la croix de guerre.

 

Après la guerre, Gabriel AUBRION habite la commune de Mercy-le-Haut.

 

 

AUBRION Georges

 

Dans ses mémoires de guerre, Jean COLLIGNON mentionne que, en novembre 1918, rentrant à Mercy-le-Haut pour une permission, il est accompagné de Georges AUBRION.

 

Il s’agit probablement de Georges AUBRION, né en 1891, fils de Joseph AUBRION.

 

En 1932, Georges AUBRION est conseiller municipal.

 

 

AUBRION Julien

 

Julien AUBRION est né en 1887. Il est le fils de Joseph AUBRION, cultivateur, et Marie, née SABOURET.

 

Pendant la guerre, Julien AUBRION appartient au 10ème régiment d’artillerie à pied. En avril 1918, il est en permission à Paris, caserne de Reuilly :

 

Aubrion Julien.png

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 21 avril 1918

 

Après la guerre, Julien AUBRION revient à Mercy-le-Haut. Il habite la commune en 1932.

 

AUBRION Lucien

 

Lucien AUBRION est né en 1875. Ses parents sont Jules AUBRION et Pauline COLLIGNON, son épouse.

 

En 1914, il est incorporé dans le 45ème régiment d'infanterie territoriale. On a retrouvé une photo de lui dans le camp d'Ohrdruf en Allemagne. Très probablement, il a été fait prisonnier à Longwy en août 1914.

 

Aubrion Lucien Ohrdruf 001.jpg

Lucien AUBRION

(Prisonnier, interné dans le camp d'Ohrdruf en Allemagne)

 

 

AUBRION Paul Alexandre

 

Paul Alexandre AUBRION est né à Mercy-le-Haut le 10 novembre 1871. Ses parents sont Jules AUBRION et son épouse Pauline COLLIGNON. Paul Alexandre AUBRION est cultivateur. Il épouse Anne Marie PECCAVY en 1896.

 

Compte tenu de son âge à la mobilisation en 1914, il est incorporé dans le 45ème régiment d’infanterie territoriale, avec le grade de caporal.

 

On trouve son nom dans la liste (datée du 13 mai 1915) des prisonniers de guerre internés dans le camp d’Ohrdruf, en Allemagne (Thuringe). Très probablement, il a été fait prisonnier an août 1914 à Longwy, quand la forteresse a été obligée de se rendre après plusieurs jours de combat.

 

Le 17 juin 1916, il fait partie d’un convoi qui transfère des prisonniers français en Suisse. Il est interné à Béatenberg, établissement de Bellevue. Beatenberg est une ville sur les bords du lac de Thoune (Thun) près d’Interlaken.

 

Paul AUBRION a donc bénéficié d’un accord obtenu par la Croix-Rouge suisse, selon lequel les prisonniers de guerre âgés ou invalides détenus en Allemagne ou en France pouvaient être transférés en Suisse. En Suisse, les prisonniers n’avaient pas le droit de rentrer dans leur pays, mais leurs conditions de détention étaient considérablement améliorées.

 

On retrouve son nom dans différents documents de la Croix-Rouge suisse. Ces documents ont été retrouvés par Monsieur Cyrille LEFORT, que je remercie très vivement.

 

Aubrion Paul prisonnier 1 B.jpg

Document Croix-Rouge 1

 

 

Aubrion Paul prisonnier 2 B.jpg

Document n°2

 

Aubrion Paul prisonnier 3 B.jpg

Document Croix-Rouge 3

 

 

Aubrion Paul prisonnier 4 B.jpg

Document Croix-Rouge 4

 

 

Aubrion Paul prisonnier 5 B.jpg

Document Croix-Rouge 5

 

Aubrion Paul prisonnier 6 B.jpg

Document Croix-Rouge 6

 

 

Aubrion Paul prisonnier 7 B.jpg

Document Croix-Rouge 7

 

En 1917, Mlle Elisabeth NAVEL, qui habitait la maison d’Albert LEBRUN à Mercy-le-Haut, a écrit la carte suivante destinée à Paul AUBRION. Cette carte a été retrouvée dans la maison LEBRUN de Mercy-le-Haut : on suppose que Paul AUBRION l’a rapportée à son retour de captivité.

 

Aubrion Paul lettre Navel B.jpg

Carte lettre destinée aux prisonniers de guerre

 

 

Aubrion Paul 1917 Béatenburg 22 5 1917.jpg

Paul AUBRION en 1917, interné en Suisse (Beatenberg)

 

Aubrion Paul Suisse 1918 004.jpg

Paul AUBRION en 1918

(Photo prise au cours de son internement  à Beatenberg, Suisse)

 

 

 

BOMBARDIER Albert

 

Albert BOMBARDIER est le frère de Jean-Batiste BOMBARDIER et de Paul BOMBARDIER.

 

Au début de 1915, il reçoit la lettre d'un réfugié de la commune (domestique à la ferme du Chanois) qui lui apprend que son père est décédé en décembre 1914.

 

(paragraphe à compléter, recherches en cours)

 

 

 

Bombardier Albert 1914  B.jpgAlbert BOMBARDIER en 1914

 

 

 

BOMBARDIER Jean-Baptiste

 

Jean-Baptiste BOMBARDIER est né le 1er novembre 1888 à Boudrezy. Il est le fils de Jean-Baptiste-Emile et de Anaïs EVRARD, et le frère de Paul BOMBARDIER et Albert BOMBARDIER, mobilisés comme lui.

Il est cultivateur

Il est mobilisé le 31 juillet 1914 au 18e bataillon de chasseurs à pied.

Le 15 septembre 1914, à Sergon, il a le bras traversé par une balle. En février 1915, il est à Talence (Gironde), très probablement en convalescence: on possède une lettre de lui datée du 28 février 1915, envoyée à son frère Paul.

Suite à sa blessure, il est proposé pour la réforme par la commission de réforme de Tarbes, le 22 octobre 1915. Il est admis à une pension de retraite de 631 frs par décret du 7 juillet 1916.

Il s’est retiré à Paris 77 rue de Clignancourt.

Jean-Baptiste BOMBARDIER a été décoré de la médaille militaire par décret du 7 octobre 1933 (J.O. du 29 octobre 1933).

 

Bombardier Jean Baptiste 1915 B.jpg

Jean-Baptiste BOMBARDIER

 

 

BOMBARDIER Paul 

 

Paul BOMBARDIER est né le 21 mars 1886 à Boudrezy. Ses parents sont Jean-Baptiste BOMBARDIER, cultivateur, et Anaïs EVRARD, son épouse. Il est le frère d'Albert et de Jean-Baptiste BOMBARDIER (voir ci-dessus).

 

Paul BOMBARDIER est marié le 24 janvier 1911 à Boudrezy avec Berthe ADAM.

 

Bombardier Paul Portrait B.jpg

Paul BOMBARDIER avant la guerre

 

Il est mobilisé le 2 août 1914 au 120e régiment d’infanterie. Blessé le 10 octobre 1914 au bois de la Gruerie (plaie orteil gauche), il est cité à l’ordre de l’armée le 27 novembre 1914 (n°46) « A été blessé en se portant avec sa demi section sur la ligne de feu et en entrainant […] tous ses hommes. Ne s’est fait reporter vers l’arrière qu’après avoir repoussé l’ennemi. ».

 

Il est de nouveau blessé le 23 février 1915 à Beuvaigne.

 

Le 10 mars 1915, il passe au 409e régiment de marche. Il est fait prisonnier le 8 mars 1916.

 

Bombardier Paul 1917.jpg

Paul BOMBARDIER en captivité en 1917 (au centre, rangée du haut)

 

 

Bombardier Paul prisonnier Wiesbaden 1917 B.jpg

 

 

Interné à Giessen ( ?), il est rapatrié le 11 décembre 1918.

 

Passé au 94e régiment d’infanterie le 10 mars 1919, il est démobilisé le 25 mars 1919 et rentre à Mercy-le-Haut.

 

 

BOMBARDIER René

 

René BOMBARDIER habite Boudrezy. En 1915, René BOMBARDIER sert dans le 9ème régiment du génie.

 

Il lance un avis de recherche de M et Mme BOMBARDIER (ses parents ?).

 

Bombardier René.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 17 août 1915 (n° 47)

 

 

CARE Lucien-Ernest

 

Ernest CARE est né le 15 décembre 1888 à Mercy-le-Haut. Il est le fils de Jean CARE, menuisier, et Anne Marie EVRARD.

 

Il est menuisier, puis ajusteur.

 

En août 1914, Ernest CARE est incorporé dans le 9ème régiment du génie. On retrouve sa trace en 1915, quand il passe plusieurs avis de recherche dans le Bulletin de Meurthe-et-Moselle. Le premier avis concerne sa famille :

 

Caré Ernest 28 sept 15 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 28 septembre 1915 (n° 53)

 

Quelques jours plus tard, il lance un avis de recherche concernant la famille EVRARD (la famille de sa mère) :

 

Caré Ernest 2ème avis recherche B.jpg Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 5 octobre 1915

 

En décembre 1915, Ernest CARE passe au 3ème régiment du génie. Il est cité à l’ordre du 3e régiment de génie (n°36 du 9 novembre 1916) : « dans le bombardement le 24 octobre 1916 s’est précipité sans soucis du danger pour porter secours à deux camarades blessés ensevelis dans la tranchée ; a poursuivi avec acharnement les travaux de déblaiement. ». Il est ensuite détaché à l’usine Lorrain-Dietrich à Argenteuil le 19 février 1917. Il passe au 27e/32e régiment de dragons le 1er juillet 1917. Il est démobilisé le 3 juillet 1919.

 

Après la guerre, Ernest CARE change à plusieurs reprises de domicile: il est installé successivement à Argenteuil (5 avril 1919), à Bouligny (26 juillet 1921), à Mancieulles (13 septembre 1922), à Xivry-Circourt (1er avril 1930) à Saint-Marcel (23 novembre 1930) et à Doncourt (1 avril 1935).

 

Ernest CARE est décoré de la Croix de guerre. Il a reçu le certificat du combattant le 7 novembre 1927.

 

 

CARON Clovis

 

En début 1916, Clovis CARON n’a pas de nouvelles de sa femme et de sa fille, dont il est séparé depuis la mobilisation d’août 1914 :

 

Caron Clovis B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 11 janvier 1916

 

 

COLLIGNON Gabriel

 

Gabriel COLLIGNON est incorporé au 5ème régiment d’artillerie à pied. Il combat sur le front de Verdun.

 

En 1918, il est décoré de la croix de guerre.

 

Collignon Gabriel B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 18 aout 1918

 

Après la guerre, Gabriel COLLIGNON revient à Mercy-le-Haut.

 

 

COLLIGNON Jean

 

 Jean COLLIGNON est né en 1893. Il est le fils de Gustave COLLIGNON et d’Anne AUBRION, son épouse. Gustave COLLIGNON est agriculteur à Boudrezy.

 

Jean COLLIGNON a écrit ses Mémoires de Guerre : ce document, extrêmement intéressant, se trouve intégralement reproduit dans le chapitre « Témoignages »:

 

Les mémoires de guerre d'un soldat de Boudrezy: Jean Collignon

 

Nous donnons ici un court résumé de ses mémoires : mobilisé dans la cavalerie au 30ème Dragon, il est grièvement blessé en octobre 1914 à la bataille de l’Yser dans les Flandres. Il est décoré croix de guerre française et de croix de guerre belge. A l’armistice, en novembre 1918, il revient à Boudrezy pour une courte permission. Il est démobilisé en avril 1919.

 

Collignon Jean Boudrezy 003.jpg
Jean COLLIGNON (photo prise en 1916 ou 1917)

 

 

COLLIGNON René

 

René COLLIGNON est le frère de Jean. Il est né en 1885 à Boudrezy. Ses parents sont Gustave COLLIGNON et Marie, née NOIRJEAN.

 

Il est célibataire. Il est militaire de carrière dans l’infanterie coloniale.

 

Au début de la guerre, René COLLIGNON est capitaine au 2ème Tirailleurs Sénégalais.

 

En 1916, il rentre du Cameroun. Il a participé aux opérations militaires contre la colonie allemande.

 

Collignon René 1 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 18 juin 1916

 

 Sur le front en France, il a été blessé dans les reins par un éclat d’obus vers fin 1917. Il est en convalescence pendant 9 mois à l’hôpital du Val de Grâce à Paris.

 

Collignon René 2 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 7 octobre 1917

 

 

Collignon Marie Rene B.jpgLe capitaine René COLLIGNON

 

 

FRANCOIS Jean-Léon

 

Jean-Léon FRAN9OIS est né le 20 mars 1879 à Morfontaine. Il est le fils de Jean-Baptiste FRANCOIS et de Barbe-Henriette NOEL

Cultivateur, il est élève à l’école d’agriculture de GRIGNON.

Il se marie à Mercy-le-Haut avec Reine, Léa FONTAINE

Le 2 août 1914, il est mobilisé à la 6e section d’infirmiers militaires. Il est nommé caporal le 21 juin 1915, puis sergent le 11 février 1916. Il passe ensuite dans différentes sections d'infirmiers: la 12e section d’infirmiers le 31 janvier 1917, puis la 61e section d’infirmiers le 1er juin 1917, puis la 24e section d’infirmiers le 15 février 1918, et enfin, la 22e section d’infirmiers le 1er octobre 1918.

 

En janvier 1919, il est encore sous les drapeaux et passe une permission à Paris.

 

François Jean B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 26 janvier 1919

 

Il est démobilisé le 8 février 1919. Il revient à Mercy-le-Haut en juin 1919.

 

 

GOEURIOT François

 

François GOEURIOT est incorporé au 6ème régiment d’infanterie territoriale, 41ème compagnie. En 1917, il est en permission à Reuilly.

 

Après la guerre, il revient à Mercy-le-Haut, où il habite encore en 1932.

 

 

JACOB Norbert

 

Norbert JACOB est né le 20 juillet 1867 à Fillières. Ses parents sont Jean-Baptiste JACOB, bucheron, et Anne-Marie MICHEL

Domestique de profession, il habite Mercy-le-Haut depuis 1902.

Norbert JACOB est mobilisé le 1er août 1914 au 45e régiment territorial d’infanterie en garnison à Longwy. Il est fait prisonnier le 26 août 1914 lorsque la forteresse s'est rendue après plusieurs jours de combat. Il est interné à Koenigsbrück. En raison de son âge, il est rapatrié d’Allemagne le 27 avril 1918 sur Marseille. Il est libéré par le D.T.I. de la 15e région le 4 juin 1918, et démobilisé le 30 novembre 1918. Installé à Mercy-le-Haut depuis juillet 1902.

Après la guerre, Norbert JACOB s'est retiré à Saint-Dizier (Haute-Marne).

 

 

JAMIN Ernest

 

Ernest JAMIN est né le 13 février 1870 à Landres. Il est le fils de Jean-Pierre JAMIN et de Catherine LITALIEN.

Le 3 décembre 1910, à Mercy-le-Haut, il épouse Anaïs Hélène LAGRANGE.

Il est mobilisé le 1er août 1914 au 45ème régiment d'infanterie territoriale. Replié sur Verdun le 26 août 1914, il passe au 44ème régiment d'infanterie territoriale le 4 septembre 1914. En juillet 1915, il lance un avis de recherche de la famille LAGRANGE.

 

Jamin Ernest Bis B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 6 juillet 1915 (n° 41)

 

Le 14 avril 1916, Ernest JAMIN passe au 46ème territorial. En janvier 1917, il reçoit des nouvelles de son épouse Anaïse restée à Mercy-le-Haut (ou à Landres ?).

 

Jamin Ernest 2 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 14 janvier 1917

 

 Ernest JAMIN est évacué le 14 mai 1917 de Troyes pour sciatique à la jambe gauche. Il est détaché comme ouvrier agricole à la préfecture de Dijon le 10 juillet 1917. Il passe au 27e régiment d’infanterie le 10 novembre 1917.

 

 

LEBRUN Gabriel

 

Gabriel LEBRUN est né le 12 novembre 1875 à Mercy-le-Haut. Ses parents sont Ernest LEBRUN et Anne-Marie, née NAVEL. Il est le frère d’Albert LEBRUN (député de Briey en 1914, et futur Président de la République).

Il fait son service militaire de 3 ans dans l'artillerie, de 1894 à 1897. Il termine son service avec le grade de maréchal des logis/fourrier.

Au décès de son père en 1906, il reprend l’exploitation de la ferme familiale.

Il épouse Marie Elisabeth NOIRJEAN, dont le frère Georges NOIRJEAN est mort pour la France pendant la guerre. En 1914, il a un enfant. Il est le maire de la commune depuis 1906.

 

Rappelé lors de la mobilisation générale le 2 août 1914, il combat à Verdun dans le 5ème régiment d'artillerie à pied.

 

Lebrun Gabriel canon 001.jpg

Photo prise près de Verdun en 1915. Gabriel LEBRUN est au centre, en veste claire.

Le 3ème soldat en partant de la gauche (assis sur le canon, à côté de Gabriel Lebrun), est Edmond Boulangé, de Bettainvillers.

 

Lebrun Gabriel à Fleury 003.jpg

Gabriel LEBRUN à Fleury devant Douaumont, en 1915 (assis, à gauche)

 

Le 17 mai 1916, il passe à la 101ème batterie de dépôt du 7ème régiment d'artillerie à pied. Il passe au 28ème régiment d'artillerie, 47ème batterie, le 27 novembre 1917. 

 

 

Lebrun Gabriel photo JDA P2290018.jpg

Gabriel LEBRUN (à gauche)

 

En fin novembre 1918, après l'armistice, il revient à Mercy-le-Haut qu'il avait quitté depuis 4 ans et 4 mois ! Gabriel LEBRUN est mis en congé de démobilisation le 10 janvier 1919.

 

Pendant la guerre, il avait comme adresse quai Claude Le Lorrain à Nancy, chez son beau-frère et sa soeur Ernest et Lydie Richard.

 

 

 

LEFORT Jean

 

La famille LEFORT habite Boudrezy. Les parents de Jean LEFORT sont Henri LEFORT, cloutier, et Marie-Françoise HENRY.

Jean LEFORT est né le 14 avril 1888. Il a 4 frères et 2 sœurs. Parmi ses frères, Edouard et Elie sont mobilisés. Elie sera tué au cours de la guerre. Edouard habite Paris.

 

Le 2 août 1914, Jean LEFORT est mobilisé dans le 164ème régiment d’infanterie, 4ème compagnie. En 1915, il n’a pas de nouvelles de sa famille et lance un avis de recherche. 

 

Lefort Jean B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 5 octobre 1915

(Il faut lire LEFORT et non Defort)

 

Il est blessé le 22 février 1916 au combat de Bois-de-Ville, Herbebois (Orne) (plaie main gauche, face externe, par éclat d’obus), puis de nouveau le 9 juillet 1916 à Biache (Somme) (plaie à la tête par éclat d’obus).

Classé dans le service auxiliaire par décision de la Commission de Réforme de Laval le 16 décembre 1916 (trépanation ancienne, vertiges, suite à une blessure de guerre), il passe au 1er régiment d’artillerie de campagne le 20 août 1917. Il est démobilisé  le 23 mars 1919.

Après la guerre, après quelques années passées à Boudrezy, puis à Joppécourt, puis à Briey, Jean LEFORT partira dans les Alpes où il construira des barrages. Sa famille s'y installera définitivement. 

 

 

LEGROSDIDIER Henri

 

Henri LEGROSDIDIER est né en 1885. Il est le fils de Louis LEGROSDIDIER, cultivateur.

 

A la mobilisation, Henri LEGROSDIDIER est incorporé au au 61ème régiment d’artillerie de campagne (61ème RAC). Ce régiment a combattu le 22 août 1914 à Pierrepont, Mercy-le-Bas, Joppécourt, à quelques km de Mercy-le-Haut.

 

En septembre 1918, on retrouve la trace de Henri LEGROSDIDIER, en permission à Paris, à la caserne de Reuilly.

 

Legrosdidier Henri B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 22 septembre 1918

 

Vers la fin de la guerre, Henri LEGROSDIDIER apparait dans une liste dressée par l'Etat-Major, concernant les réfugiés à réintégrer dès la libération des régions envahies, probablement pour le rôle qu'ils peuvent jouer dans l'administration ou les services publics:

:

Legrosdidier liste etat-major.jpg

Source: archives départementales de Meurthe-et-Moselle

 

 

LEPAGE Léon Alphonse

 

Léon LEPAGE est né en 1887. Il est le fils d’Emile LEPAGE, cultivateur, et de Marie AUBRION, son épouse.

 

On ne connait pas son parcours pendant la guerre.

 

Léon Alphonse LEPAGE est décédé en mars 1919, alors qu’il est encore incorporé au 143ème régiment d’infanterie. Il est considéré comme « Mort pour la France », comme l’indique la fiche du site Mémoire des Hommes. Cependant, son nom ne figure pas sur le monument aux morts de la commune.

 

 

Lepage MPF fiche MDH B.jpg

Source : site Mémoire des Hommes

 

 

L'HUILLIER Louis

 

Louis L’HUILLIER est né en 1889. Il est le fils de Jean Baptiste L’HUILLIER, cordonnier, et de Marie Catherine L’HUILLER, née JACQUINET.

 

Louis L’HUILLIER est mobilisé en août 1914 au 30ème Dragon avec Jean COLLIGNON.

 

Son père et sa mère sont tués dans leur maison de Mercy-le-Haut le 22 août 1914 dans la soirée (voir le chapitre « Les victimes civiles »)

 

Son frère d’Albert-Joseph est mort en septembre 1918 (voir le chapitre « Les soldats de Mercy-le-Haut tombés au champ d’honneur »).

 

Après la guerre, Louis L’HUILLIER revient à Mercy-le-Haut. En 1932, il est conseiller municipal.

 

 

MUTELET Eugène

 

Eugène MUTELET fait la guerre dans l’infanterie territoriale. On trouve sa trace en 1917 lorsqu’il est en permission à Paris, à la caserne de Reuilly.

 

Mutelet Eugène B.jpg

Bul1etin de Meurthe-et-Moselle du 8 février 1917

 

 

PECCAVY Pascal

 

Pascal PECCAVY est né le 23 octobre 1872 à Mercy-le-Haut. Il est le fils de Jacques Victor PECCAVY et de Marie Catherine JACOB, son épouse. Victor PECCAVY est entrepreneur de maçonnerie.

Pascal PECCAVY est vétérinaire.

Classé service armé le 3 décembre 1914 par le Conseil de Révision de la Meuse, il est affecté au 2e Escadron Territorial du train des Equipages Militaires. Il est promu au grade de vétérinaire auxiliaire le 29 décembre 1914. Passé à l’Escadron Territorial de cavalerie légère de la 3e Région le 20 novembre 1915, il est détaché au dépôt de chevaux malades d’Abbeville). Il passe ensuite le 20 juillet 1916 au 1er Régiment de dragons à Nantes, puis à l’Escadron Territorial de dragons de la XIIe Région (20e dragons) le 1er septembre 1916. Promu vétérinaire aide-major de 2e classe le 8 décembre 1916, il passe à l’hôpital vétérinaire d’Evreux (20e Escadron du 7e chasseurs) le 8 mars 1917. Il est ensuite affecté au 255e Régiment d’Artillerie le 7 juin 1917, et passe au 8e Escadron du train le 12 juillet 1918.

En 1917, il a reçu des nouvelles de sa famille restée à Mercy-le-Haut.

 

Peccavy Pascal B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 09 septembre 1917

 

Mis en congé illimité le 5 janvier 1919, Pascal PECCAVY rentre à Longuyon.

 

 

PEPIN Xavier

 

François Xavier PEPIN est né en 1879. Il est le fils de Xavier PEPIN, maçon, et de son épouse Marguerite née JUBERT.

 

Il habite Boudrezy. Il épouse Anne DOUBLIN (date non connue). Ils ont 3 enfants.

 

Pepin Xavier mariage B.jpg

Xavier PEPIN le jour de son mariage

 

Il est mobilisé en août 1914. Blessé, il se trouve en avril 1915 dans un hôpital du Mans. Sans nouvelles de sa femme et de ses 3 enfants, il lance un avis de recherche dans le Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 30 avril 1915.

 

Pepin Xavier 1 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 30 avril 1915 (n°24)

 

En décembre 1917, puis en mars 1918il est en permission à Paris, caserne de Reuilly. A cette époque, il sert dans le Génie.

 

Pepin Xavier 2 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 9 décembre 1917

 

téléchargement gazette M&M.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 24 mars 1918

 

En 1932, Xavier PEPIN habite la commune de Mercy-le-Haut.

 

 

PERIDON Victor

 

Victor PERIDON est mobilisé au 87ème régiment d’infanterie, avec le grade de caporal.

 

En 1915, il lance 2 avis de recherche, concernant la famille DUVAL et son épouse.

 

Péridon Victor 1 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 18 mai 1915 (n°29)

 

Péridon Victor 2 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 14 septembre 1915 (n° 51)

 

En 1918, Victor PERIDON est caporal au 10ème génie. Il lance de nouveau un avis de recherche de la famille DUVAL de Mercy-le-Haut.

 

Péridon Victor 3 B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 15 septembre 1918

 

 

PIERGA Félicien (ou Felix)

 

Félicien PIERGA est né en 1880. Il est le fils d’Eugène PIERGA, cultivateur à Joudreville.

 

Peu de temps avant la guerre, vers 1912-1913, il épouse Marie Madeleine NOIRJEAN. Ils ont un fils Robert né en 1914.

 

Félicien PIERGA est mobilisé en août 1914. Il se bat à Verdun.

 

En 1918, il est au 61ème régiment d’artillerie de campagne. En septembre 1918, il est en permission à Reuilly :

 

Pierga Felix B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 22 septembre 1918

 

En 1932, il est mentionné dans la liste des habitants de Mercy-le-Haut.

 

 

SABOURET Henri

 

Henri SABOURET est né le 1er octobre 1896. Il est le fils de Léon SABOURET, maréchal-ferrant à Mercy-le-Haut, et de Marie-Emilie THIERRY.

 

En principe, compte-tenu de son âge, il n’était pas mobilisé en août 1914. Lors de son incorporation, le 9 avril 1915, il réside à Yzeure (Allier). On ignore dans quelles conditions il se trouvait à Yzeure en 1915. En 1914, il était trop jeune pour être mobilisé. Peut-être avait-il quitté le village avant la bataille du 22 août 1914 ?

En 1915, il est incorporé dans le 164ème régiment d'infanterie. Il passe ensuite au 155ème RI le 2 décembre 1915, puis au 165ème RI le 15 mars 1916. 

 

En février 1916, Henri SABOURET lance un avis de recherche de ses parents et de son frère René.

 

Sabouret Henri B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 22 février 1916

 

Il est évacué le 17 novembre 1916 pour contusions et courbature. Le 4 juin 1917, il est blessé à Nieuport (plaies pavillon d’oreille, main droite et face cuisse gauche) par éclats d’obus. Il est rentré au dépôt le 11 décembre 1917. Henri SABOURET est ensuite dirigé sur le centre de rééducation de Roumanères le 14 janvier 1918. Rentré du centre le 29 mars 1918, il est proposé pour changement d’arme (artillerie contre aéronef) par la commission de réforme d’Angoulême du 15 avril 1918 (pour hydarthrose du genou gauche).

Il passe alors au 63e régiment d’artillerie le 26 avril 1918, puis au 65e régiment d’artillerie le 7 mai 1918. Déclaré inapte provisoirement à faire campagne par la commission de réforme de Chartres du 9 septembre 1918, il passe au 29e régiment d’artillerie de campagne le 28 décembre 1918.

Démobilisé le 21 mars 1919, Henri SABOURET est de retour à Mercy-le-Haut.

 

THIRION Lucien

 

Selon les mémoires de guerre de Jean COLLIGNON, Lucien THIRION est capitaine territorial en 1918. Il serait domicilié à Mercy-le-Haut ?

 

 

WEBER Alphonse

 

Alphonse WEBER est né en 1892. Il est le fils d’Emile WEBER, manœuvre, et Marie Eugénie ADAM, son épouse.

 

Alphonse WEBER est mobilisé en août 1914. On ignore dans quelles circonstances il a été fait prisonnier. En mars 1916, il apparait sur la liste des prisonniers internés au camp de Regensburg (Ratisbonne).

 

Weber Alphonse B.jpg

Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 28 mars 1916

 

Alphonse WEBER habite à Mercy-le-Haut après la guerre.

 

141205

 



22/11/2014

A découvrir aussi